2024

RĂ©trospective musicale đź’ż

Cette année, niveau musique, c’était un joyeux bazar. Un putain de chaos et une longue sieste sur les nuages. C’était l’enfer et le paradis en même temps. Pas de découverte de merde, des trucs mignons que t’écoutes deux fois et que tu largues comme une vieille clope écrasée. Pas de mode, pas de tendance, pas de petites playlists à faire pourrir ton cerveau pendant que tu regardes ton reflet dégueulasse dans le miroir.

Non, mec.

Moi je te parle de vagues d’acide qui m’ont frappé en pleine tronche, qui m’ont secoué comme une putain de tempête en pleine face. Des albums qui m’ont pris par les tripes et m’ont arraché comme une poupée de chiffon dans la gueule d’un pitbull. Ils m’ont laissé tremblant. Brisé. Mais avec une sorte d’extase dans le crâne. Ouais, c’était des putains d’épiphanies musicales. Des albums qui m’ont dit : voilà qui tu es. Et je n’ai pas cessé de chercher, de fouiller, de m’enfoncer encore plus dans cette foutue quête abyssale d’écoute comme un junkie en manque d’un truc qu’il ne connaît pas encore.

Alors non, en bilan, j’ai pas de rewind, de wrapped ou de topster à te filer. J’ai pas de classement pour me donner un air cool, pour me branler l’ego et dire “regarde, moi j’ai des goûts musicaux mieux que les tiens”. Non, ça, c’est pour les loosers qui veulent juste avoir l’air cultivé. Sortir de son chapeau quinze sons à peine écoutés pour briller en story pendant la pause chiotte d’un gars que tu connais de vue, c’est du bruit. C’est une illusion, une putain de façade vide. Tout ça, c’est un carnaval, une scène de théâtre où tout le monde joue un rôle, tout le monde cherche à se montrer, à étaler ses “découvertes” comme si ça changeait quoi que ce soit. Moi, je suis pas là pour ça. Je ne suis pas là pour me mesurer à toi. Je suis là pour te foutre une putain de claque sonore.

Je vais maintenant te partager ce que j’ai découvert cette année. Mes trois recommandations. Trois albums qui m’ont choppé par la gorge et m’ont balancé contre le mur. Trois disques qui ont tout bousillé dans ma tête.


1
Parachute - The Pretty Things (1970)

Les Pretty Things, un groupe fondé par un ancien des Stones et un pote à lui en 1963. Au cours de sessions jam, ils récupèrent d’autres membres et proposent vite une musique rock sans concession. Ils sont influencés par le rythm and blues. Explorant les méandres du psychédélisme, ils ont ouvert la voie à des sons perdus entre rêve éthéré et cauchemar.


2
DĂ©file-moi - ChelabĂ´m (2024)

Chelabôm c’est six musiciens, un cocktail molotov auditif, un furieux mélange d’électro, de néo-soul, de jazz et de pop qui t’explose dans les oreilles avec la force d’un ouragan tropical. Formé en 2019, ils s’infiltrent dans les festivals locaux. Et le chant… une voix puissante, expressive, qui jongle entre le français, l’anglais et l’espagnol parfois comme un acrobate pris de vertige.


3
Masana Temples - Kikagaku Moyo (2018)

Tokyo, 2012. Kikagaku Moyo commence dans la rue, ils déchirent la monotonie urbaine avec des riffs de sitar et des volutes de psychédélisme. Kikagaku Moyo ne fait pas que de la musique, ils convoquent des esprits dans leurs sons où folk, rock psychédélique et mélodies traditionnelles japonaises sont mêlées jusqu’au sublime.


Ces albums, mec, c’est tout ce que t’as pas encore compris. C’est des dĂ©charges Ă©lectriques, des visions hallucinĂ©es d’un autre monde. Ce n’est pas un truc pour les gens qui regardent passer leur vie. Non. Ces disques c’est des braises ardentes qu’on t’enfouis dans la cervelle. C’est viscĂ©ral. Et si tu choisis de les ignorer, si tu fais semblant de rien, tu vas passer Ă  cĂ´tĂ© de quelque chose d’incroyable. C’est pas pour moi que je dis ça, c’est pour toi. C’est pour te faire pousser un putain de cri primal, pour que tu puisses peut-ĂŞtre un jour comprendre ce que c’est que de sentir la musique te faire exploser l’âme comme un joint de dynamite dans une pièce pleine de gaz.

Bonnes fĂŞtes.